Floride en famille

Au départ, nous pensions démarrer notre périple par Cuba, avant que cette île ne succombe complètement au capitalisme et au tourisme de masse. Il y a un peu plus d’un an, Obama a entamé un processus de réchauffement politique entre David et Goliath, et les compagnies aériennes US ont ouvert de nouvelles lignes à destination de La Havana. Nous avions planifié de prendre un de ces vols low cost (50$) entre Miami et La Havane et avions donc choisi la plus latine des villes US comme première destination de notre billet « tour du monde ». Au moment de réserver en ligne les billets sur le site de la compagnie aérienne américaine, après avoir sélectionné les dates et destination mais avant de payer,j’ai été redirigé vers une page me demandant de justifier la raison du voyage vers Cuba et de sélectionner une des 12 catégories autorisées à y entrer : le tourisme n’est visiblement toujours pas permis. Bien sûr nous aurions pu choisir la catégorie relative à un projet éducatif voire à celle permettant aux personnes venant en aide à la population de voyager des USA vers Cuba, après tout notre but est d’apprendre l’espagnol et de loger chez l’habitant…mais ce serait quelque peu travestir la vérité et nous préférons éviter d’avoir des ennuis avec l’administration de Disney , pardon de Donald.

Changement de plan, nous irons donc au Nicaragua, à partir de Miami mais nous resterons une semaine en famille avant de nous envoler pour l’Amérique centrale.

En Floride, nous sommes accueilli chaleureusement par l’oncle de Lili et son épouse. Nous restons une semaine à vivre à Palm Beach, dans un quartier très aisé du comté, la vie rêvée d’une grosse partie de la planète:grande et belle maison, piscine et service 5 étoiles par nos hôtes attentionnés.

Nous avons pu revoir les cousins de Lily, qui ont quitté la Belgique avec leurs parents, il y a presque 20 ans. K. est maintenant maman d’une souriante petite princesse, qui a fêté ses 2 mois, et de son charmeur de grand frère (4 ans).

En cette période de l’année, il fait très chaud (35/36°C) et humide, l’air y est étouffant et sans airco, pas de salut. D’ailleurs de nombreux habitants, les « winter birds », ces retraités qui passent la saison froide en Floride mais reviennent au bercail en été, ont délaissé leur quartier d’hiver.

Pour nous, ce sont des vacances avant le voyage et malgré la chaleur insoutenable, nous visitons un peu la région : Singer Island, Miami downtown – nous avons beaucoup aimé Wynwood, le district artistique coloré aux fresques murales modernes – et bien sûr, passage obligé, Disney World.

Il a fallu un peu de temps avant de pouvoir apprécier la magie de Disney; nous sommes partis de très bonne heure, avons roulé 2h30 pour arriver à l’ouverture du parc (9h) et bien que nous ayons acheté notre billet en ligne, il a fallu faire la queue plus d’heure avant d’obtenir nos 5 sésames donnant accès au « Magic Kingdom ». Le parc est immense mais il est bondé.

Il semblerait que la vrai magie de Disney soit de fabriquer des dollars :

il y a plus d’échoppes de souvenirs, de produits de « merchandising » et d’endroits où se sustenter que d’attractions;heureusement les fontaines à eau, indispensables à la survie sous cette chaleur accablante, sont gratuites…mais le goût et l’odeur de cette eau sont tellement peu agréables que les gens préfèrent se ruer sur les coca et autres sodas !

Sans compter qu’avec le monde qu’il y a, particulièrement en été, quand la plupart des ados de l’hémisphère Nord sont en vacances, les files pour accéder aux attractions sont longues à n’en plus finir !

Ce n’est pas difficile, nous n’avons pu profiter de notre première attraction, le décevant Pirate des Caraïbes, qu’à midi….quelle frustration, autant d’attente, et un prix aussi élevé (124$ par personne), pour si peu de plaisir !

Heureusement pour la suite, nous nous sommes bien organisés: nous avons téléchargé l’application qui nous a permis de monitorer le temps d’attente de chaque attraction et d’obtenir des « fast pass » pour les manèges les plus demandés. Cela nous a permis de limiter le temps d’attente et de faire un maximum d’attractions durant les 9 heures qui ont suivis. Il faut dire que l’orage qui a éclaté nous a aidé aussi, beaucoup de familles sont parties pendant la bonne heure de pluie intense, d’éclairs et de tonnerre.

Faire Magic Kingdom en une journée n’est pas une sinécure et de nombreuses personnes optent pour un pass de plusieurs jours.

En fin de compte, en dépit de la frustration initiale, nous sommes contents de l’avoir visité et la magie a opéré. Surtout que, comme dans tout film de Disney, notre visite s’est soldée par un « Happy End » des plus grandioses : le spectacle de clôture, à lui seul, vaut le détour et fait oublier toutes les heures passées à attendre sous la chaleur suffocante. A la limite, nous aurions pu arriver à 21h et ne voir que ce spectacle …

Notre vol pour Managua est prévu pour la mardi peu avant minuit mais le vol a du retard et nous quittons Fort Lauderdale le 19 juillet vers 1H30. Nous arrivons à Managua en pleine nuit.

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